La sanctification du jour du Seigneur

Sanctifier le jour du Seigneur : un commandement

Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu : tu n’y feras aucun ouvrage (Ex 20, 8-10 ; cf. Dt 5, 12-15).

Dans l’Ancien Testament et pour les juifs encore aujourd’hui, le jour du sabbat, le septième jour de la semaine, est un jour de repos complet consacré au Seigneur, un jour réservé à la louange de Dieu, de son œuvre de création et de ses actions salvifiques en faveur d’Israël : on y fait mémoire tout à la fois du repos de Dieu le septième jour de la création, mais aussi de la libération d’Israël de la servitude d’Égypte et de l’Alliance établie par Dieu avec son peuple.

Le dimanche, parce qu’il est le jour de la Résurrection du Christ, est devenu pour les chrétiens le premier de tous les jours et de toutes les fêtes, le nouveau jour du Seigneur qui porte à son achèvement le sabbat juif, le jour où l’homme célèbre le Créateur et le Rédempteur de son peuple : le mystère pascal du Christ inaugure la nouvelle création, nous libère de l’esclavage du péché et conclut la nouvelle Alliance entre Dieu et les hommes.

Jour de grâce et de cessation du travail

Le dimanche, jour du Seigneur, est un jour de prière et de repos. Les chrétiens le sanctifient en participant à l’Eucharistie et en s’abstenant des travaux et des activités qui empêchent de rendre le culte à Dieu, qui troublent la joie propre à ce jour et la nécessaire détente de l’esprit et du corps.

Le Christ chez les paysans

Le dimanche est donc le jour où les chrétiens sont invités à prendre le temps de cultiver la vie religieuse, familiale, culturelle et sociale ; le temps nécessaire et propice à la réflexion, au silence et à la méditation qui favorisent la croissance de la vie intérieure et chrétienne ; le temps de se consacrer aux bonnes œuvres, en particulier au profit des malades et des personnes âgées.

L’obligation de la Messe du dimanche

Mais outre le repos dominical, le commandement de l’Église de sanctifier le jour du Seigneur comprend aussi la participation à la Messe, à moins d’en être excusés pour une raison sérieuse (par exemple la maladie), car la participation à la célébration commune de l’Eucharistie est un témoignage unique d’appartenance et de fidélité au Christ et à son Église, de communion dans la foi, l’espérance et la charité. Comme l’explique le pape François : « Nous, chrétiens, avons besoin de participer à la Messe du dimanche parce que ce n’est qu’avec la grâce de Jésus, avec sa présence vivante en nous et parmi nous, que nous pouvons mettre en pratique son commandement [d’aimer son prochain], et être ainsi ses témoins crédibles » (Audience générale, Mercredi 13 décembre 2017).

En mémoire de saint Martin

Toutefois, si la participation à la célébration eucharistique est impossible, les fidèles sont vivement invités à prier pendant un temps convenable, seul ou en famille, dans l’église si possible, en particulier en méditant les lectures de la Messe du jour et en communiant spirituellement au Christ présent dans l’Eucharistie.

Les moyens de communication offrent aussi la possibilité de participer d’une autre manière à la célébration eucharistique, mais celui qui assiste à ces retransmissions de la célébration de la Messe par les moyens de communication (télévision, radio, internet…) « doit savoir que, dans des conditions normales, il ne satisfait pas au précepte dominical. En effet, le langage de l’image représente la réalité, mais il ne la reproduit pas en elle-même. S’il est très louable que les personnes âgées et les malades participent à la Messe dominicale par les retransmissions radio-télévisées, on ne pourrait en dire autant de celui qui, par ces retransmissions, voudrait se dispenser de se rendre à l’église pour participer à la célébration eucharistique dans l’assemblée de l’Église vivante » (Benoit XVI, Sacramentum Caritatis, n° 57).

Quels sont les autres jours dits « de fête de précepte » ?

De même que le dimanche, doivent être observés les jours de la Nativité du Seigneur (25 décembre), de l’Épiphanie (6 janvier ou dimanche après le 1er janvier), de l’Ascension (jeudi après le 6ème dimanche de Pâques) et du très Saint Corps et Sang du Christ (Fête-Dieu, 2ème dimanche après la Pentecôte), le jour de Sainte Marie Mère de Dieu (1er janvier), de son Immaculée Conception (8 décembre) et de son Assomption (15 août), de saint Joseph (19 mars), des saints Apôtres Pierre et Paul (29 juin) et enfin de tous les Saints (1er novembre).

Pour aller plus loin : Catéchisme de l’Église Catholique, n°2174-2188.

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