Dieu a-t-il voulu le mal, la souffrance et la maladie ?
Lorsque Dieu a créé tout ce qui fait notre monde : « Il vit que cela était bon ». Puis, lorsqu’Il créa l’homme : « Dieu vit tout ce qu’Il avait fait : cela était très bon. » Il n’a donc voulu ni le mal, ni la maladie, ni la souffrance, ni la mort. La Bible dit : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants » (Sagesse 1, 13). Un peu plus loin elle précise : « C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde. » (Sg 2, 24).
Il semble bien que le mal, la mort et la souffrance, soient entrés dans le monde au moment où l’homme a voulu essayer de vivre une vie sans Dieu. L’harmonie que Dieu avait établie dans la Création s’est brisée. En voulant prendre la place de Dieu, l’homme a rompu le lien profond qui l’unissait avec Dieu et avec la création tout entière. Les grandes catastrophes, les maladies et toutes ces souffrances qui viennent de la création de Dieu sont comme une conséquence de la rupture de cette harmonie.
Pour aller plus loin : Pape François, Laudato Si, n°63-75.
Sommes-nous alors seuls face au mal ?
Non ! Dieu a envoyé son Fils pour « habiter la souffrance » (Paul Claudel) avec nous. En venant parmi les hommes, en vivant toute la vie de l’homme, Jésus vient nous montrer que Dieu ne nous abandonne pas. D’ailleurs, Jésus n’a pas peur de se confronter à cette souffrance. Il guérit les malades, il expulse les démons… il meurt sur la croix…
Dans la souffrance et la maladie, Jésus nous apprend à prier. Et à la fin du Notre Père qu’il enseigne à ses apôtres, il nous fait demander à Dieu : « Délivre-nous du Mal ! ».
Le mal disparaîtra-t-il un jour ?
Oui ! Dieu n’a pas abandonné la Création. Il la conduit vers sa perfection, et à la fin des temps la Bible nous dit qu’elle sera entièrement renouvelée.
« Alors j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés et, de mer, il n’y en a plus. Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête pour les noces, comme une épouse parée pour son mari. Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône. Elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toute choses nouvelles. » (Ap 21, 1-5)
Comment vivre un temps d’épreuve et de souffrance ?
On ne souhaite pas le mal et la souffrance… Pourtant nos vies en sont toutes marquées. Nous avons tous autour de nous des personnes malades, souffrantes. Nous portons tous des deuils. Face à cela, nous sommes appelés :
- à prier : Dieu est tout-puissant et peut guérir toute maladie et délivrer de toute souffrance, les malades qui sont régulièrement guéris à Lourdes en sont des témoins criants !
- à nous souvenir à quel point nous avons besoin de Dieu.
- à offrir ce que nous vivons pour que d’autres soient soulagés de leurs épreuves ou délivrés du mal qui habite leur cœur, comme Jésus l’a fait sur la croix pour tous les hommes.
- à avoir confiance en Dieu. Saint Paul qui a pourtant été lapidé, persécuté, frappé, emprisonné, qui a fait naufrage… dit que Dieu nous donne toujours la force de traverser les épreuves que nous vivons.
- à demander de l’aide ! Nous faisons partie d’une famille : l’Église qui ne veut jamais abandonner ses enfants. Et comme hommes, nous avons toujours besoin des autres.
Dans la Bible :
Le livre de Job pose cette question de la souffrance : Le livre de Job en vidéo !
Une prière dans un temps de souffrance ou de maladie
Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers délivres-nous toujours, Vierge glorieuse et bénie. Amen.
*Cette prière est une des plus anciennes prières adressées à la Vierge Marie. Elle a été composée au IIIe ou au IVe siècle.
Pour aller plus loin :
Catéchisme de l’Eglise catholique, n°295-324.